UN NOUVEL ESPOIR ?
Posted by Marit De on Sunday, November 24, 2013 Under: Affaires Publiques NALA 85480
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Conférence sur le bien-être des chiens et des chats dans l'UE28 Octobre 2013 à Bruxelles (Belgique)
Il nous a toujours semblé que le fait de s’en tenir uniquement à trouver de nouveaux foyers pour les animaux non désirés serait une tâche interminable. C’est pour cette raison que depuis la création de NALA, nous avons considéré qu’une part importante de notre tâche consistait également à rencontrer les autorités et parfois faire pression afin de changer les comportements et remédier aux mauvaises habitudes.
Toutefois, un côté lassant demeure, celui des défaitistes qui prétendent qu’un changement n’est pas possible, que cela a déjà été tenté auparavant sans succès. Cela a donc été une véritable révélation pour nous d’assister à la toute première conférence sur le bien-être des chats et des chiens dans l’union européenne organisée par la commission européenne et soutenue par l’organisation « Eurogroup for animals », la fédération des vétérinaires d’Europe et l’association « Vier Pfoten International ». Le but du congrès fut de rassembler bon nombre des différents acteurs afin d’examiner les aspects pratiques permettant d’améliorer le bien-être des animaux.
Au cours d’une simple journée nous avons eu l’occasion d’assister à dix-sept conférences données par des vétérinaires, des scientifiques, des représentants gouvernementaux, des représentants de l’industrie et d’organisations non gouvernementales. Les sujets abordés allaient de la législation à l’élevage, du commerce aux statistiques concernant les propriétaires d’animaux dans divers pays. (La Roumanie compte le pourcentage le plus élevé en ce qui concerne les propriétaires d’animaux : environ 45% de la population possèdent au moins un chat et 45% possèdent au moins un chien !)
Nous avons appris une chose surprenante concernant l’Union Européenne qui n’a aucune compétence directe dans le secteur du bien-être animal sauf quand il y a des répercussions dans le domaine du commerce et de la santé. Cela signifie que les initiatives actuelles de l’Union Européenne concernent essentiellement l’identification et l’immatriculation, le transport entre les pays et la transmission des maladies.
Il ne fut pas surprenant d’apprendre que dans les zones rurales les chats et les chiens sont plus appréciés pour leur utilité alors que dans les zones urbaines, ils sont plus appréciés pour leur compagnie. Un intervenant a démontré combien leur compagnie a des effets positifs sur la santé de leur propriétaire.
Ce fut réconfortant d’entendre parler de la législation dans certains pays : l’Italie prend des mesures plus énergiques contre les «usines à chiots », les animaux errants sont protégés d’une euthanasie pour simple raison pratique et sont stérilisés lors de l’adoption. En Belgique, les animaleries peuvent vendre des articles pour animaux domestiques mais pas d’animaux. Les animaux sont vendus avec une garantie…ce qui peut paraître un peu étrange mais cela fonctionne vraiment bien dans la pratique comme nous l’a expliqué un avocat belge assis à nos côtés. En Europe il existe un commerce énorme de chiens élevés dans des conditions effroyables dans des « usines à chiots ». Bon nombre d’entre eux sont vendus trop jeunes et ils n’ont donc pas acquis les aptitudes sociales et leur système immunitaire n’est pas encore mature. Avant l’instauration de la garantie c’était quasiment impossible pour un propriétaire de poursuivre en justice un vendeur si le chiot venait à mourir ou souffrait de maux chroniques. Les frais de justice étaient rédhibitoires comparés à la valeur de l’animal. L’avocat nous a dit que depuis l’instauration de la garantie le taux de réussite est de presque 100%.
La Suisse nous a vraiment étonnés : avant de pouvoir acheter un chien le futur propriétaire doit suivre un cours théorique de 4 heures puis, un stage pratique de 4 heures, une fois l’animal acquis. Ce stage pratique doit se réitérer à chaque fois qu’un nouveau chien est acquis. Etant donné que les chiens mal dressés et leurs propriétaires restent la cause principale des accidents, nous sommes tout à fait partisans d’une telle formation. Alors si seulement cela pouvait également s’appliquer aux parents…
Il y avait plus de 400 participants à ce congrès, même si uniquement la SPA était présente sur les 3 grandes associations françaises de protection animale, ce qui explique peut-être pourquoi la France est à la traîne derrière de nombreux autres pays. Ce fut très encourageant de constater que malgré l’heure tardive seulement un petit nombre de personnes est parti avant la fin du congrès.
Bref, cela regonfla le moral d’apprendre que nous n’étions pas les seuls à vouloir changer le système et qu’un progrès remarquable avait été accompli dans certains pays. Finalement nous allons ignorer les défaitistes pour poursuivre nos efforts avec un regain de vigueur.
Conférence sur le bien-être des chiens et des chats dans l'UE
28 Octobre 2013 à Bruxelles (Belgique)
Il nous a toujours semblé que le fait de s’en tenir uniquement à trouver de nouveaux foyers pour les animaux non désirés serait une tâche interminable. C’est pour cette raison que depuis la création de NALA, nous avons considéré qu’une part importante de notre tâche consistait également à rencontrer les autorités et parfois faire pression afin de changer les comportements et remédier aux mauvaises habitudes.
Toutefois, un côté lassant demeure, celui des défaitistes qui prétendent qu’un changement n’est pas possible, que cela a déjà été tenté auparavant sans succès. Cela a donc été une véritable révélation pour nous d’assister à la toute première conférence sur le bien-être des chats et des chiens dans l’union européenne organisée par la commission européenne et soutenue par l’organisation « Eurogroup for animals », la fédération des vétérinaires d’Europe et l’association « Vier Pfoten International ». Le but du congrès fut de rassembler bon nombre des différents acteurs afin d’examiner les aspects pratiques permettant d’améliorer le bien-être des animaux.
Au cours d’une simple journée nous avons eu l’occasion d’assister à dix-sept conférences données par des vétérinaires, des scientifiques, des représentants gouvernementaux, des représentants de l’industrie et d’organisations non gouvernementales. Les sujets abordés allaient de la législation à l’élevage, du commerce aux statistiques concernant les propriétaires d’animaux dans divers pays. (La Roumanie compte le pourcentage le plus élevé en ce qui concerne les propriétaires d’animaux : environ 45% de la population possèdent au moins un chat et 45% possèdent au moins un chien !)
Nous avons appris une chose surprenante concernant l’Union Européenne qui n’a aucune compétence directe dans le secteur du bien-être animal sauf quand il y a des répercussions dans le domaine du commerce et de la santé. Cela signifie que les initiatives actuelles de l’Union Européenne concernent essentiellement l’identification et l’immatriculation, le transport entre les pays et la transmission des maladies.
Il ne fut pas surprenant d’apprendre que dans les zones rurales les chats et les chiens sont plus appréciés pour leur utilité alors que dans les zones urbaines, ils sont plus appréciés pour leur compagnie. Un intervenant a démontré combien leur compagnie a des effets positifs sur la santé de leur propriétaire.
Ce fut réconfortant d’entendre parler de la législation dans certains pays : l’Italie prend des mesures plus énergiques contre les «usines à chiots », les animaux errants sont protégés d’une euthanasie pour simple raison pratique et sont stérilisés lors de l’adoption. En Belgique, les animaleries peuvent vendre des articles pour animaux domestiques mais pas d’animaux. Les animaux sont vendus avec une garantie…ce qui peut paraître un peu étrange mais cela fonctionne vraiment bien dans la pratique comme nous l’a expliqué un avocat belge assis à nos côtés. En Europe il existe un commerce énorme de chiens élevés dans des conditions effroyables dans des « usines à chiots ». Bon nombre d’entre eux sont vendus trop jeunes et ils n’ont donc pas acquis les aptitudes sociales et leur système immunitaire n’est pas encore mature. Avant l’instauration de la garantie c’était quasiment impossible pour un propriétaire de poursuivre en justice un vendeur si le chiot venait à mourir ou souffrait de maux chroniques. Les frais de justice étaient rédhibitoires comparés à la valeur de l’animal. L’avocat nous a dit que depuis l’instauration de la garantie le taux de réussite est de presque 100%.
La Suisse nous a vraiment étonnés : avant de pouvoir acheter un chien le futur propriétaire doit suivre un cours théorique de 4 heures puis, un stage pratique de 4 heures, une fois l’animal acquis. Ce stage pratique doit se réitérer à chaque fois qu’un nouveau chien est acquis. Etant donné que les chiens mal dressés et leurs propriétaires restent la cause principale des accidents, nous sommes tout à fait partisans d’une telle formation. Alors si seulement cela pouvait également s’appliquer aux parents…
Il y avait plus de 400 participants à ce congrès, même si uniquement la SPA était présente sur les 3 grandes associations françaises de protection animale, ce qui explique peut-être pourquoi la France est à la traîne derrière de nombreux autres pays. Ce fut très encourageant de constater que malgré l’heure tardive seulement un petit nombre de personnes est parti avant la fin du congrès.
Bref, cela regonfla le moral d’apprendre que nous n’étions pas les seuls à vouloir changer le système et qu’un progrès remarquable avait été accompli dans certains pays. Finalement nous allons ignorer les défaitistes pour poursuivre nos efforts avec un regain de vigueur.
In : Affaires Publiques NALA 85480